Brunelle – La puissance d’une fleur oubliée
Parfois, certaines fleurs sont si communes qu’on les sous-estime un peu. C’est le cas de la brunelle (Prunella vulgaris), qui a été délaissée par de nombreux herboristes. Pourtant, cette jolie fleur des prairies aux mille et une propriétés est d’autant plus intéressante qu’on la trouve facilement et en abondance. Et ces derniers jours, elle m’a vraiment montré toute sa puissance.
Depuis mercredi dernier, nez qui coule à n’en plus finir et une sensation d’irritation et d’inflammation dans les voies respiratoires supérieures. Test PCR négatif (on ne sait jamais par les temps qui courent). Peut-être une irritation due au vent, un petit rhume ou une allergie qui vient de se déclarer…
Mes alliées habituelles pour le système respiratoire ne me semblaient pas adaptées. Alors je me suis tournée vers deux plantes que je n’avais encore jamais expérimentées : la jolie brunelle et le sureau (je te reparlerai de cet arbre des fées dans quelques jours). Et les résultats ont été spectaculaires. Dans la journée, mon nez a cessé de couler comme un vieux robinet cassé. Et les jours suivants, l’irritation s’est calmée.
Une spécifique des infections de l’ORL
La force de la brunelle réside dans sa puissance d’action mais aussi dans la combinaison de ses différentes propriétés.
- Peu connue, c’est pourtant une excellente antivirale, notamment contre les virus de la grippe. Elle aide ainsi à combattre les infections respiratoires, particulièrement celles qui touchent le système respiratoire supérieur.
- Lymphatique, elle stimule la circulation de la lymphe, particulièrement dans la région ORL, ce qui aide à décongestionner la zone.
- Elle diminue également les sécrétions de mucus excessives.
- C’est une puissante anti-inflammatoire.
- Elle aide à réparer les muqueuses irritées, comme c’est le cas des muqueuses respiratoires fragilisées par l’infection et les mouchages intempestifs.
En bref, elle agit sur tous les fronts.
Toutes ces propriétés en font une fantastique alliée en cas d’infections de l’ORL, de sinusite, d’amygdalite, de maux de gorge, d’otite et plus globalement pour tous les troubles chroniques de l’ORL.
Et bien d’autres propriétés encore…
La brunelle est aussi une des plus spectaculaires plantes anti-oxydantes. Elle active également la microcirculation, protège et tonifie le Foie, aide à diminuer l’hypertension ainsi que l’hyperglycémie. Une belle petite panacée généraliste en somme.
En pratique :
Ce sont ses sommités fleuries qu’on utilise.
Infusion : 2 à 10 g par jour.
Teinture mère : 0,5 à 3 ml par jour. 1
Elle ne présente pas de contrindications. Précaution tout de même dans les cas où la glycémie doit être suivie de près, en raison de son action hypoglycémiante.
Comme je l’expliquais, elle a malheureusement été délaissée par le monde de l’herboristerie, lui préférant certaines plantes plus exotiques – et plus chères ! Il n’est donc pas facile de s’en procurer si ce n’est… dans la nature où elle pousse en abondance. Ça vaut le coup de l’accueillir au jardin ou de la récolter lors de la floraison si on est certain de pouvoir l’identifier correctement. Il est aussi possible de la trouver sous forme de teinture mère auprès de certains producteurs et laboratoires.
J’adore ces moments où de nouvelles plantes viennent rejoindre ma trousse d’herboriste. C’est certain, la brunelle fait maintenant partie de mes alliées vertes !
Elodie
1 Source : Materia Medica de Flora Médicina
