Efficacité des plantes médicinales : 6 conseils indispensables
Dans cet article, j’avais envie de te partager des conseils que je trouve vraiment précieux pour obtenir les résultats espérés si tu souhaites prendre soin de soi avec les plantes médicinales.

1- Choisir les plantes les plus adaptées à soi et à sa problématique du moment
C’est bien sûr la condition la plus évidente. Et pourtant, ce n’est pas toujours si simple.
Comme je le dis souvent, une plante « digestive », ça ne veut pas dire grand chose. De même qu’une plante « calmante ». Chacune possède un mode d’action particulier, des cas dans lesquels elles sont vraiment adaptées.
C’est important de bien comprendre ce qui fait la spécificité de chaque plante : quels sont ses modes d’action et les cas dans lesquels elle va être vraiment appropriée, pour s’assurer de choisir celles qui conviennent le mieux à la problématique.
J’ai d’ailleurs écris un article à ce sujet où je prends l’exemple de la lavande et de sa propriété calmante : A qui s’adresse la lavande ?
Pour choisir les bonnes alliées, ça implique aussi de bien comprendre la problématique qu’on souhaite résoudre. Par exemple : s’agit-il d’une toux grasse ou d’une toux sèche ? La digestion est-elle compromise par le stress, un manque de sécrétions digestives, une problématique d’inflammation ou de dysbiose ? Etc. Au besoin, il ne faut pas hésiter à obtenir un diagnostic médical et à s’adresser à un herbaliste compétent.
2- Travailler avec des plantes médicinales de qualité
Une plante de bonne qualité, c’est une plante qui va contenir tous les principes actifs dont on a besoin. Et pour ça, il y a plusieurs paramètres qui rentrent en jeu :
- La manière dont elle a été cultivée
- La qualité du séchage qui est vraiment une étape déterminante dans sa teneur en principes actifs.
- La durée et les conditions dans lesquelles elle a été conservée depuis sa récolte. Parce qu’une plante perd de ses principes actifs au fil du temps et encore plus rapidement si elle est entreposée dans de mauvaises conditions.
Donc prends soin de la manière dont tu conserves tes plantes, l’idéal étant de les stocker dans un endroit sec et à l’abri de la lumière. Et surtout, assure-toi de la qualité des plantes que tu achètes ! Sans quoi, tu risques d’être vraiment déçue.
Et malheureusement, ce n’est pas toujours facile de trouver des plantes de qualité.
Et là, je vais te donner un petit tuyau : c’est de te fournir directement auprès des petits producteurs quand tu en as la possibilité. Leurs plantes sont souvent d’une qualité incomparable et tu soutiens par la même occasion leur travail et leur amour des plantes.
Bye bye les infusions en sachets !
Pour le plaisir, OUI. Pour les propriétés médicinales, NON !
Déjà, on ne sait pas toujours ce qu’il y a dedans, bien que certaines marques sortent du lot. Mais surtout, les plantes sont broyées si finement qu’elles perdent beaucoup de leur qualité. Et ça, c’est vraiment dommage parce que beaucoup de personnes se forgent leur opinion sur l’efficacité des plantes médicinales avec ce type de produits là.

3- Connaitre les formes d’utilisation optimales de chaque plante
Infusion, décoction, teinture ou alcoolature, vinaigre…
Chaque plante va donner le meilleur d’elle-même grâce à certaines formes de préparation.
Certains principes actifs sont en effet mieux extraits dans de l’eau, en tisane ou en décoction. D’autres le seront plus efficacement dans de l’alcool, ou encore dans du vinaigre, etc.
Une tisane de bourgeons de pin par exemple sera moins intéressante d’un point de vue médicinal qu’une teinture de ces mêmes bourgeons, car l’alcool extrait à merveille les résines qu’ils contiennent. A l’inverse, quand tu travailles avec de l’ortie pour ses propriétés reminéralisantes, rien de tel que l’eau ou le vinaigre pour en extraire ses précieux minéraux !
Donc pour un maximum d’efficacité, assure toi toujours de connaître ces paramètres quand tu travailles avec une plante.
Infusion ou décoction ?
Cela dépend de la partie de la plante utilisée.
Les parties coriaces comme les baies et les racines vont souvent nécessiter une longue décoction, c’est-à-dire qu’on laisse l’eau bouillir avec les plantes pendant plusieurs minutes, parfois même jusqu’à plusieurs heures, pour réussir à en extraire les constituants. Alors que d’autres parties plus fragiles, comme les fleurs ou les plantes à huiles essentielles, ne vont pas supporter la décoction. Pour celles-ci, l’infusion sera préférable et souvent suffisante.

4- Respecter les bons dosages
Ça, ça varie d’une plante à l’autre. Certaines méritent d’être consommées en grosse dose, comme l’ortie. D’autres à l’inverse comme la réglisse sont si puissantes qu’une demie cuillère à café ou quelques gouttes de teinture dans une tasse d’eau suffisent amplement.
Et puis, ça dépend aussi de la personne qui va consommer la plante, en fonction de son âge, de sa corpulence, de sa sensibilité, etc.

5- Prendre les plantes à la bonne fréquence
Et c’est souvent là qu’on fait des erreurs !
Quand on prend des plantes sur du long terme – en prévention ou pour une problématique chronique par exemple – une à trois prises par jour suffisent.
Mais lorsqu’un rhume nous a pris en traitre, il ne faut pas espérer obtenir des résultats spectaculaires avec une ou deux tisanes par jour ! Ça ne suffira pas. Il faut mettre le paquet !
La clé du succès quand on a une problématique aigüe, comme une infection respiratoire par exemple, c’est de prendre les plantes en plus petit dosage mais de rapprocher les prises. Parce que l’idée, c’est d’avoir toujours des principes actifs en circulation dans le sang.
On va donc avoir une prise des plantes toutes les deux à quatre heures environ.
Par exemple, tu peux préparer 1litre d’infusion le matin et en boire cinq tasses de 20cl réparties tout au long de la journée.
Mais attention, quand on prend les plantes à une fréquence aussi rapprochée, c’est sur du court terme : une semaine, 10 jours grand maximum. Et on s’assure de bien connaître les contre-indications des plantes.

6- Ne pas stopper la prise des plantes dès que ça va un petit peu mieux !
La durée pendant laquelle on va travailler avec les plantes est aussi un facteur important de réussite dans le cas d’une problématique aigüe.
Revenons à notre exemple du méchant rhume qui nous colle aux basques : on fait souvent une autre erreur qui est de remiser les plantes au placard dès que les symptômes s’estompent, même si on sent bien que la problématique n’est pas complètement résolue. Sauf que parfois, c’est la rechute. Et il va nous falloir plus de temps ensuite pour nous rétablir complètement.
C’est important de prendre les plantes jusqu’à ce que ça aille complètement mieux, voir même pendant quelques jours encore.
A ce moment là, tu peux baisser la fréquence des prises mais continuer quand même à prendre les plantes en soutien 3 fois par jour pendant 2 à 3 jours.
(Je ne parle pas ici de la convalescence qui est un autre facteur primordial et trop souvent négligé pour se remettre rapidement sur pieds.)

J’espère que ces quelques conseils te seront utiles et qu’ils te permettront de bénéficier pleinement de tout ce que les plantes médicinales ont à offrir !
Avec amour,
Elodie
Commence ton exploration ! Découvre 15 plantes médicinales alliées du quotidien en téléchargeant gratuitement cet E-book. Il te suffit de cliquer sur l’image :